Comme vous le savez déjà, un vaporisateur à herbes sèches est un appareil qui chauffe les plantes aromatiques ou médicinales à une température inférieure à celle de la combustion de la cellulose (231°c).
Les plantes, herbes et extraits végétaux ainsi chauffés peuvent libérer leurs principes actifs sous forme de vapeur (sublimation) sans générer les milliers de gaz toxiques liés à la combustion !
Vous pouvez donc, grâce à ce principe simple, profiter des nombreux bienfaits d’un large panel de plantes de phytothérapie (médecine par les plantes) sans les incidences négatives sur votre santé.
Mais savez-vous qu’il y a plusieurs manières de chauffer les plantes ou concentrés végétaux avec au final des caractéristiques et un résultat étonnement différent ?
Quels sont alors les différents types de chauffes ?
Pour commencer, il faut savoir que le fait de faire passer directement une molécule de l’état solide à l’état gazeux s’appelle « la Sublimation » !
C’est exactement ce qui se passe lorsque vous utilisez un vaporisateur…. La sublimation des molécules contenues dans la matière végétale sous forme de vapeur !
Il y a bien évidement une multitude de molécules dans chaque plante qui ont une température de fusion (vaporisation) différentes.
On comprend mieux maintenant pourquoi les effets et arômes seront différents selon les températures et modes de chauffes utilisés !
Le vaporisateur avec chauffe par conduction
Avec une vaporisation par conduction, la matière végétale entre en contact direct avec l’élément de chauffe afin d’extraire les principes actifs des plantes sous forme de vapeur.
Les vaporisateurs qui utilisent la chauffe par conduction peuvent parfois être un peu délicats à l’utilisation,
Effectivement, comme la matière végétale entre en contact directement avec l’élément de chauffe (bol), le contrôle de la température peut s’avérer difficile…
Prenons l’exemple de 2 vaporisateurs à conduction bien connus !
– Le Smoke Bubble Vaporizer ou Vapo2 (Vapo ampoule)
C’est le degré « 0 » de la vaporisation par conduction.
Effectivement, c’est une simple ampoule en verre avec un tube d’aspiration qui ressort.
On place donc de la matière végétale à l’intérieur du vapo ampoule et on chauffe….
Mais combien de temps me direz-vous ??!?
Et là je vous répondrez « Démerdez-vous ! » lol
Non pas que je sois particulièrement mal polis ou que je ne veuille pas vous aider mais il sera extrêmement difficile d’appliquer une température adaptée à la vaporisation.
Soit on chauffe pas assez et il n’y aura pas de vapeur.
Soit on chauffe trop et « oh malheur » la plante passera en combustion ou pré-combustion et deviendra noir…
Arfff c’est deg…
De temps en temps, par hasard ou parce que vous êtes extrêmement doué, vous allez obtenir une température parfaite et profiter d’une magnifique vapeur pleine d’arômes ! Le kif !!!
On voit clairement qu’il y a deux problèmes liés à ce vaporisateur par conduction.
– Le premier problème n’est pas directement lié à la conduction mais au fait qu’il n’y a aucun contrôle de la température efficace.
– Le deuxième problème qui est quant à lui directement du à la conduction est lié à l’inertie de ce système de chauffe.
Effectivement, le vaporisateur va chauffer assez vite et mettre par contre pas mal de temps à refroidir, mais le pire est qu’il peut encore monter en température alors que vous avez arrêté de le chauffer…
Mais alors, à quoi ressemblerait le vaporisateur par conduction idéal ?
Il faudrait, qu’il monte vite en température, qu’il arrête assez rapidement sa montée en température lors ce qu’on stoppe la chauffe et enfin qu’il redescende très rapidement !
– Le vaporisateur Dynavap (M, Omnivap, Ti Woody, Nonavong…)
Peu importe le modèle, tous les vaporisateurs portables du fabricant Dynavap fonctionnent de la même manière.
Pour simplifier, les vaporisateurs par conduction Dynavap sont, un tube en métal (Inox ou Titane) ou on peut aspirer avec au bout un petit bol pour mettre la matière végétale.
Autour de ce bol, nous chauffons un petit accessoire métallique que l’on nomme « The Cap » !
L’originalité des vaporisateurs Dynavap vient donc de cet accessoire que l’on appelle « LE CAP » ou « Casquette » en Français mais ça fait vraiment naze…
Le Cap qui se chauffe au briquet à la particularité de faire « CLIC » quand la température est atteinte et un autre « CLIC » quand la température est assez redescendue !!!
De plus, en fonction de l’endroit ou on applique la flamme on peut contrôler la température de chauffe !
Les propriétés de l’Inox et surtout du Titane font que la température monte et descend très vite afin de maximiser le contrôle.
Dans ces conditions, la conduction qui permet de créer très rapidement beaucoup de vapeur riche et généreuse avec un contrôle efficace de la température est tout simplement parfaite !
Vive la conduction !
Le vaporisateur avec chauffe par convection
Avec la vaporisation par convection, c’est en faisant passer de l’air chaud à travers la matière végétale que l’on extrait les composants actifs de la plante à vaporiser et la matière végétale ne touche donc pas la source de chaleur.
Il y a deux types de vaporisateur à convection : à fouet et à air pulsé.
Le vaporisateur style Whip demande au vapophyle d’inhaler à travers un tube (whip), aspirant ainsi l’air chaud, de la source de chaleur à travers le vaporisateur, jusqu’au bol de vaporisation.
Les modèles avec air pulsé utilisent une soufflerie qui propulse l’air chaud à travers la plante, créant ainsi un flux d’air chargé de principes actifs qui va progressivement remplir un sac appelé aussi « ballon ».
On comprend logiquement, qu’avec la convection, il faudra inhaler assez longtemps pour que l’air chaud ai le temps de suffisamment extraire les principes actifs contenus dans plante.
Une autre chose importante à prendre en compte avec la convection !
La puissance d’aspiration impact directement la quantité et la densité de vapeur générée.
Nous allons prendre un exemple simple !
Vous êtes en voiture, en été, et il fait plus de 30 degrés !
1 – Vous êtes à l’arrêt, vous ouvrez la fenêtre et mettez votre bras dehors.
Résultat, vous allez constater qu’il fait plus de 30 degrés… RAS lol
2 – Vous êtes à 80km/h (la loi vient de changer… pas d’excès de vitesse svp !), vous ouvrez la fenêtre et mettez votre bras dehors.
Résultat, vous créez un mouvement d’air, comme du vent, qui vient vous rafraichir !
3 – Vous êtes à 250km/h sur une nationale, à contre sens, et vous êtes poursuivi par la police. Vous ouvrez la fenêtre et mettez votre bras dehors.
Résultat (à par que vous allez vous faire coffrer), le mouvement d’air que vous créez est tel que en plus vous allez choper la crève !
La vaporisation par convection, c’est pareil !
Plus vous aspirez lentement et plus le flux d’air maintiendra la température d’origine.
Inversement, plus vous inhalez fort et plus la température de l’air baissera !
Notons aussi que la chauffe par convection demande un effritement de la plante (grinder, moulin à herbe) plus poussé qu’avec la conduction pour que l’air circule efficacement à travers la plante !
Comme la conduction, la convection a aussi ses limites.
Prenons l’exemple de 2 vaporisateurs à convection bien connus !
– Le CFV Boundless
Le vaporisateur CFV Boundless est un bon exemple de vaporisateur 100% convection loupé.
Effectivement, il faut aspirer très lentement pendant 3 plombes et risquer la mort par étouffement pour au final avoir juste un petit « proute » de vapeur. Radin !
Je ne sais pas vraiment pourquoi, il faudrait surement être ingénieur pour comprendre ça mais pour moi, c’est pas du tout efficace et maîtrisé.
Ils ont eu le concept « vaporisateur par convection » c’est déjà ça mais au final….
– Le VapexHale Cloud Evo
Ah le Vapexhale… rien que d’en parler l’émotion me prend et une petite larme coule le long de ma joue !
Le vaporisateur CONVECTION par excellence… Quelle tuerie ce vapo !
On peut, si on le désire, tout extraire en une bouffée, deux bouffées…
Mais rien n’empeche de vaporiser pendant plus de 15 minutes en générant un max de vapeur !
Croyez-moi ou pas mais la plante n’est même pas marron foncée au final !
Bref, le Vapexhale, on en fait ce qu’on veut grâce à son merveilleux système de chauffe 100% convection.
Pour résumer, l’air passe par dessous via un long tube en verre et remonte le long du vapo jusqu’à passer par un petit panier métallique rempli de plante.
Ce tube en verre appelé « bambou » est entouré d’une bobine qui permet une chauffe parfaitement homogène !
Vive la convection !
Le vaporisateur avec chauffe par Rayonnement/Radiation
La vaporisation par radiation, c’est quand la matière végétale n’est pas en contact direct avec l’élément de chauffe.
Par contre, elle est assez proche pour en recevoir les rayonnements.
Ce mode de chauffe très répandu est souvent assimilé à la conduction car au final il en a presque toutes les caractéristiques.
Conduction ou convection ? La grande question !
Avec les technologies modernes, capable de bien faire fonctionner ces 3 types de chauffes, c’est essentiellement un choix de préférence personnel, mais la grande majorité des vaporisateurs à herbes sont un mix entre convection et conduction.
Très peu de vaporisateur ont un mode de chauffe exclusif.
Premièrement parce que c’est très difficile à obtenir et en plus, il est finalement préférable de garder le meilleur de chaque technique !
Si vous utilisez une chambre à convection, vous devrez peut-être moudre les herbes très finement (avec ce que l’on appelle un Grinder) afin d’obtenir la meilleure expérience de vaporisation.
Le broyage fin n’est cependant pas aussi important pour les vaporisateurs de style conduction.
Une chose est certaine… C’est que ça soit convection ou conduction, le vaporisateur évite les effets négatifs de la combustion sur la santé !!
Bonnes vapes!!!!