Le cannabis, ou chanvre en français, est une plante de plus en plus étudiée par la science qui est de mieux en mieux comprise.
En effet, le chanvre ferait partie de l’industrie textile et alimentaire depuis les débuts de l’humanité mais la médecine moderne n’aurait pas pu en exploiter le potentiel thérapeutique à cause de la prohibition internationale des produits stupéfiants du 20e siècle.
Ainsi, le cannabis a été longtemps relayé au rang de psychotrope et il n’était pas possible de le voir comme une médecine.
Pourtant, les récentes études menées par la communauté scientifique démontrent que les cannabinoïdes peuvent soulager les symptômes de maladies lourdes sans être aussi nocifs et addictifs que les opiacés par exemple.
Mais qu’est-ce qui fait de cette plante une drogue potentiellement dangereuse ou bien un remède au nombreux bienfaits ?
Pour le comprendre, nous allons faire le tour des principaux cannabinoïdes connus et en décrire les éventuelle applications thérapeutiques.
Bonne lecture sur Vaporisateur Comparateur !
Qu’est-ce qu’un cannabinoïde ?
Un cannabinoïde est une molécule chimique qui active les récepteurs de cannabis du corps humain et des mammifères en général.
Les cannabinoïdes ont commencés à être identifiés et isolés dans les années 1960 en Israël par le professeur Raphaël Mechoulam.
Il existerait environ une centaine de cannabinoïdes mais ils ne sont pas encore tous identifiés et compris par la science…
Nous regroupons les cannabinoïdes en trois groupes à l’heure actuelle :
- Les phytocannabinoïdes, ou cannabinoïdes végétaux, sont présents de façon naturelle dans le plant de chanvre ou bien sont issus de la dégradation d’autres cannabinoïdes;
- Les endocannabinoïdes, qui sont secrétés dans les organismes mammifères;
- Les cannabinoïdes synthétiques, fabriqués en laboratoire.
Ainsi selon ces trois catégories nous pouvons déjà comprendre un point important de l’action des cannabinoïdes sur l’organisme humain qui fait partie des mammifères.
En effet, si les cannabinoïdes ont une incidence sur notre corps, c’est parce qu’il en produit déjà lui-même de façon indépendante…
En revanche, nous devons souligner le fait que les cannabinoïdes synthétiques sont potentiellement plus dangereux que les phytocannabinoïdes végétaux.
Certains cas d’overdoses ayant provoqué la mort ont été recensés en Europe alors que ce phénomène n’a jamais été rencontré avec la consommation de cannabis « naturel »…
Voyons maintenant dans le détail les phytocannabinoïdes les plus connus ainsi que leur action sur le corps humain.
Le THC – Delta(9)-tetrahydrocannabinol
Attention, le Delta(9)-tetrahydrocannabinol est un psychotrope (entre autres) et est complètement illégal en France !
En effet, ce cannabinoïde psycho-actif peut provoquer des vertiges ou l’hilarité de celui qui le consomme et est en grande partie responsable de la prohibition de la consommation de cannabis.
Cependant, il se trouve qu’il présenterait des effets anti-tumoraux utilisés dans la recherche de la lutte contre le cancer.
En outre, il s’agirait d’un antidouleur efficace, et serait donc utilisé en médecine pour soulager les douleurs neuropathiques de maladies telles que celles de Crohn, Alzheimer, Parkinson ou encore la sclérose en plaques.
Le CBD – Cannabidiol
Le cannabidiol est sans doute le second cannabinoïde le plus connu du grand public après le THC.
En effet, son succès est grandissant pour la raison qu’il n’est pas psychotrope comme son homologue.
Il est de plus disponible à la vente dans la plupart des pays du monde.
Cependant, il présenterait néanmoins un très fort potentiel thérapeutique, ce qui contribue aussi à sa réussite !
Ainsi, le CBD serait un puissant antioxydant, antidépresseur, anti-inflammatoire, anxiolytique, antipsychotique et anti-convulsif…
Cette molécule pourrait donc être éventuellement utilisée pour traiter une longue liste de pathologies dont la dépression, l’anxiété, les troubles psychotiques, le cancer, les douleurs chroniques, le diabète…
En outre, le CBD serait un très bon outil pour combattre l’épilepsie infantile !
Pour cela, il faudra que la loi Européenne soit modifiée…
Le CBC – Cannabichromene
Le cannabichromene est un autre cannabinoïde non psychoactif.
Nous savons qu’il s’agit d’un antidépresseur et d’un antimycosique.
Selon les recherches qui ont accompagnées sa découverte dans les années 1980, il réduirait significativement les inflammations par application cutanée et par injection.
Aujourd’hui, les études se poursuivent et tendent à montrer que les effets anti-inflammatoires du CBC sont augmentés lorsqu’il est consommé avec du THC.
En outre, le cannabichromene pourrait agir positivement sur les cellules souches du système nerveux et musculaire selon de nouveaux travaux effectués en 2013…
Le CBG – Cannabigerol
Le cannabigerol est considéré comme un cannabinoïde mineur étant donné de sa faible concentration dans la plupart des variétés de cannabis.
En revanche, il est parfois appelé « cellule souche » du cannabis…
En effet, il se trouve que le CBG est le premier cannabinoïde qui se développe dans la plante au cours de son développement.
De la dégradation de ce cannabinoïde (ou décarboxylation) se développent d’autres molécules comme le CBD et le THC…
Ainsi, en fin de cycle de vie de la plante, le CBG s’est essentiellement transformé et reste donc présent en proportions infimes dans le produit final.
Cependant, ce cannabinoïde non-psychotrope présente des intérêts certains pour la médecine, c’est pourquoi les recherches à son sujet se multiplient.
Le CBG présente des propriétés analgésiques, antidépressives, adrénergiques, sérotoninergiques et serait un modulateur d’enzymes…
Ce cannabinoïde serait utilisé pour traiter le cancer, le glaucome, les inflammations internes et cutanées, et pour les maladies intestines en particulier.
Le CBN – Cannabinol
Le cannabinol est un cannabinoïde issus de la dégradation du THC lorsqu’il est mal conservé ou trop exposé à la lumière ou la chaleur.
Ainsi, la plupart des produits aux taux élevés de CBN seraient récoltés tardivement afin de laisser le soleil dégrader le THC pour qu’il se transforme.
Cette molécule est un anti convulsif et un sédatif, elle est donc utilisée pour traitée l’insomnie et la spasmophilie.
Pour conclure
Vous avez pu voir dans cet article une description des phytocannabinoïdes les mieux connus par la science à l’heure où nous écrivons ces lignes.
Cependant, la recherche sur le cannabis augmente de façon exponentielle, il est donc certain que les chercheurs identifierons ne nouveaux cannabinoïdes dans les années à venir.
Ainsi, la médecine moderne devrait dans un temps futur pouvoir mesurer l’action de cette plante sur l’organisme humain et s’en servir pour combattre les maladies.
La phytothérapie sera peut-être un jour une excellente pratique pour ceux qui souhaiterons se soigner avec des cannabinoïdes…